Vous arrive-t-il de penser que vous ratez tout ce que vous entreprenez ? Couple, famille, travail… Vous arrive-t-il de vous demander « mais qu’est-ce qui cloche avec moi ? » ou de vous dire « je n’ai pas de chance… c’est toujours sur moi que ça tombe… » ? La vie est faite de joies, de déceptions, de chagrins et de surprises. Comment faire pour que les moments agréables l’emportent sur les moments difficiles ?
Des moments difficiles ? Où ça ?
A trop rechercher la perfection et à vouloir faire de sa famille ou de son couple le stéréotype des clichés proposés par la publicité et le cinéma, on finit par passer à coté du bonheur. Accepter et aimer les imperfections aide à rendre la vie plus douce et plus facile.
Jessica, 32 ans, a frôlé la mort suite à une grave maladie « Quand je suis sortie de l’hôpital, j’ai revu toutes mes priorités, qu’elles soient amicales, professionnelles, amoureuses ou familiales… J’ai réalisé que je n’avais pas de temps à perdre. Que la vie était précieuse et fragile. Je ne perds plus de temps avec des obligations inutiles, j’ai appris à dire non et à ne plus faire semblant. J’ai appris aussi à relativiser… Ce qui me paraissait insupportable avant la maladie est aujourd’hui à peine une contrariété ».
Faut-il traverser des périodes douloureuses pour apprécier la vie ?
Si tu m’aimais, tu le saurais !
Les hommes et les femmes sont différents. Nous voulons être devinées, ils veulent de l’explicite. Aidons-les à nous satisfaire ! Apprenons à mieux communiquer les un-es avec les autres en formulant clairement nos besoins. Laurence, 28 ans partage son expérience : « Rémi n’est pas très démonstratif… Je pensais que je ne l’intéressais plus, j’avais peur qu’il me quitte, je lui faisais des scènes de jalousie et lui, il rentrait de plus en plus tard pour éviter les cris… Après un atelier de développement personnel sur le couple et j’ai mis en place ce que j’avais appris : Je lui ai dit comment je me sentais en vrai et quand il m’a dit que lui aussi était inquiet et se sentait mal… que tout ce que j’avais imaginé était dans ma tête et pas dans la réalité, qu’il n’en pouvait plus de mes scènes et que j’étais en train de tout gâcher moi-même… »
Car oui, dire ce que l’on ressent et ce que l’on attend de l’autre permet soit de l’obtenir, soit de savoir si l’autre est en mesure de le donner ou pas, puis d’en tirer les conclusions. Trop souvent, nous nous gâchons l’existence en faisant des suppositions que nous ne vérifions pas auprès de la personne concernée. C’est vrai pour le couple et c’est vrai pour nos relations en général…!
La folie, c’est de refaire toujours la même chose et s’attendre à des résultats différents (Albert Einstein).
Pour Marie Andersen, psychologue clinicienne, auteure de ‘’L’Art de se gâcher la vie’’. « Il y a deux choses sur lesquelles on aimerait avoir plus d’action et sur lesquelles nos moyens sont limités. Ce sont les autres et la réalité objective. On s’escrime à vouloir changer l’autre parce qu’il constituerait un obstacle à notre bien-être et on s’évertue à changer les circonstances de la vie. Ce sont deux formes de résistance à nos désirs sur lesquelles on a peu de prise, malheureusement. »
A s’obstiner à vouloir changer les autres et les circonstances de la vie, nous allons vers de nombreuses déceptions. Alors pourquoi mettons-nous toujours en place les mêmes comportements ? Est-ce que dire « range ta chambre » un million de fois à son ado l’a amené à devenir ordonné ?
« Au bureau, je trouvais mes collaboratrice pas assez performantes » nous avoue Christelle, 37 ans, manager dans une société d’informatique « Je passais mon temps à leur dire comment faire les choses, j’étais dans le contrôle permanent et il m’arrivait même d’être désagréable en pensant que ça allait les faire réagir… Evidemment mes relations avec elles étaient tendues… Quand je rentrais chez moi le soir j’étais épuisée, je n’avais plus de temps pour ma famille et en plus mon service n’atteignait pas ses objectifs, ce qui me mettait en danger. Alors j’en rajoutais, et ça empirait… Puis j’ai changé ma façon d’être… j’ai mis en place une nouvelle organisation qui offre plus d’autonomie et de liberté et les choses se sont mises en place d’elles-mêmes. Nous avons atteint nos objectifs et quand je rentre chez moi, je suis disponible pour ma famille ! »
Et oui, plus de la même chose donne le même résultat…
La vie est un mouvement. Ce qui compte, c’est le chemin (Paolo Coelho)
Trop souvent, nous nous focalisons sur le but et nous oublions le chemin. Si nous n’atteignons pas l’objectif fixé, nous éprouvons de la frustration, de la tristesse ou de la colère. La vie est jalonnée de choix à faire, de décisions à prendre, de découvertes et de rencontres. Ce sont ces choix, ces décisions et ces rencontres qui nous construisent et nous forgent. C’est notre capacité d’apprentissage, d’adaptabilité et d’ouverture qui nous remplit.
« C’est au cours d’un voyage au Kenya que j’ai compris l’importance du chemin » nous raconte Estelle, 29 ans, bloggeuse « J’étais partie pour un trek sur le Kilimandjaro. Je me croyais prête parce que je fais du sport régulièrement. Mon objectif était le sommet. En fait, après quelques jours d’ascension, je n’en pouvais plus. Je voulais m’arrêter, j’étais prête à renoncer. Les autres avançaient et j’étais en arrière… Mon égo en prenait un coup ! C’est grâce à un guide que j’y suis arrivée. Patiemment, il m’a emmenée. Il me disait ‘’un pas après l’autre’’. Quand on est arrivés au sommet, il m’a dit ‘’tu es heureuse ? tu as réussi le chemin ! » . C’est là que j’ai compris que ma fierté, c’était d’avoir pu faire le chemin. A mon rythme, avec l’aide de quelqu’un, mais je l’ai fait et je n’ai pas renoncé… Ca a été une grande leçon de vie… ».